Au Benin, selon l’EDS, IV, 2012, la prévalence du VIH dans la population générale de 15-49 ans est de 1,2 % et elle varie de 1,4% chez les femmes à 1 % chez les hommes. Les données en santé de la reproduction y compris le VIH/SIDA chez les adolescents et des jeunes sont alarmantes. En effet, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDSB-IV) 2011-2012 au Bénin, 5,8% d’adolescents et jeunes ont eu de rapports sexuels payants dans les douze mois ayant précédé l’enquête. Pour la tranche d’âge de 15 à 24 ans, 12,9% chez les garçons contre 2,2% chez les filles ont eu plus d’un partenaire sexuel pendant les 12 mois ayant précédé l’enquête. 

Chez les adolescents et les jeunes de 15-24 ans, la prévalence du VIH est de 1,3% chez les jeunes filles et de 1,1% chez les jeunes garçons. Parmi les jeunes de 15-24 ans, seulement 2,4 % des jeunes filles ont utilisé le condom lors du dernier rapport sexuel au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête EDS, IV, 2012 contre 0.0 chez les jeunes garçons du même âge. 

En autre la disponibilité et l’accessibilité aux préservatifs constituent encore une contrainte à l’utilisation accrue de ces préservatifs, moyen le plus efficace de prévention des IST/VIH et de la grossesse non désirée chez les jeunes filles de 15-19 ans ; les causes profondes de la faible utilisation du condom dans nos communautés, sont le manque d’autonomisation des femmes et filles et l’égalité entre les deux sexes, source de violences sexuelles contre les femmes du fait qu’elles n’ont pas le pouvoir d’imposer l’utilisation du préservatif au sein ou en dehors du couple, l’opposition des chefs religieux et traditionnels qui considèrent l’utilisation du condom comme moyen facilitant la débauche juvénile, les obstacles d’ordre légal et Projet Ben 0149: Exploration du Partenariat Public-Privé (PPP) pour la prévention du VIH et de la grossesse précoce 2 Exploration du partenariat public-privé pour la prévention du VIH et de la grossesse précoce chez les adolescents et jeunes de 15 – 24 ans politique qui interdisent comme au Benin la distribution des condoms et autres produits contraceptifs modernes en milieu scolaire, la discrimination observée envers les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres et les PVVIH, les obstacles économiques et financiers liés à la cession des préservatifs à un cout non supportable du fait du faible pouvoir d’achat des jeunes filles et garçons et de l’absence de volonté du gouvernement béninois à inscrire dans le budget annuel un montant pour l’approvisionnement des communautés en femidons et condoms. 

Selon le deuxième rapport départemental de décembre 2008 sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD), le taux de prévalence du VIH/SIDA en 2006 dans le département du Couffo est de 2,7% contre 2% au niveau national avec des variations à l’intérieur des communes comme suit: Aplahoué (4%), Djakotomey (7%), Dogbo (3%), Klouékanmè (2%), Lalo (2,1%) et Toviklin (2%). Le Couffo est ainsi le premier département du Bénin le plus touché par la pandémie et la commune de Djakotomey la plus touchée parmi les 6 communes du Couffo. Dans l’Atacora la prévalence du VIH en 2006 est de 1,5 % chez la fille et le garçon ; les besoins en planification familiale sont de 26,2%.

Pour accompagner le gouvernement béninois à réduire de façon très significative la prévalence de l’infection VIH/SIDA et le taux élevé de grossesse chez les ados et jeunes, le présent projet vise l’objectif ci-après : 

Objectif : 

Rendre plus favorable l’environnement institutionnel, juridique et socioculturel béninois pour améliorer durablement la disponibilité et l’accessibilité des préservatifs (femidons et condoms) pour les adolescents et jeunes de 15-19 ans dans les communautés ;